Le 16 avril 1943.

Le chimiste suisse Albert Hofmann (37 ans), employé dans les laboratoires Sandoz (aujourd’hui Novartis), à Bâle, s’injecte par mégarde un dérivé de l’acide lysergique dont il était en train d’étudier les propriétés stimulantes.
Il éprouve alors des sensations euphorisantes et des hallucinations…
On découvrira plus tard leurs similitudes avec celles qui sont provoquées par l’ergot de seigle, un champignon qui contient aussi de l’acide lysergique et peut se retrouver dans la farine du pain, provoquant le « mal des Ardents » ou « feu de Saint-Antoine », une maladie autrefois relativement fréquente !
Cette découverte inopinée va ouvrir la voie à la drogue hallucinogène mythique des années 60 (les années « hippies ») : le LSD (Lyserg Säure Diäthylamid ou diéthylamide de l’acide lysergique).
Elle sera promue aux États-Unis par un psychologue fantasque, conférencier à Harvard, Timothy Leary (1920-1996).