Selon le chroniqueur Grégoire de Tours (539-594), Clovis, âgé de 20 ans et encore païen, avait pillé diverses églises, notamment à Reims.
L’évêque de la ville, Remi de Reims, le prie de lui restituer un vase remarquable et le jeune roi des Francs, soucieux de lui plaire, le lui promet.
C’est ainsi qu’à Soissons, devant le butin rassemblé, il demande à ses soldats la permission d’enfreindre l’usage, qui est de distribuer le butin par tirage au sort.
Le roi demande aux « très valeureux guerriers » de lui céder le vase en plus de sa part.
Mais l’un des soldats, envieux et impulsif, s’insurge et frappe de sa francisque le vase qui s’en trouve cabossé.
Clovis ravale sa rage et restitue malgré tout le vase brisé ou cabossé à l’évêque.
Là-dessus, le 1er mars 487, il passe ses troupes en revue et repère dans les rangs l’homme qui l’a défié. Il lui reproche une tenue négligée et d’un geste brutal jette ses armes à terre. Le soldat se baisse pour les ramasser. Clovis, alors, lève sa hache et la lui plante dans la tête. « Ainsi as-tu traité le vase de Soissons », aurait-il dit en guise d’oraison funèbre.