Le 04 mars 1988.

François Mitterrand inaugure la pyramide du Louvre, symbole du projet du Grand Louvre, qui ouvrira au public le 1er avril 1989.
Selon François Mitterrand, pour le projet du Grand Louvre, “il fallait adapter les temps modernes aux monuments anciens”. En effet, la circulation des visiteurs à l’intérieur des espaces du musée et à l’extérieur du bâtiment doit être complètement repensée afin d’accueillir des touristes toujours plus nombreux.

Le 03 mars 1969.

Un millier de grossistes sont prêts à accueillir leurs clients pour la première fois à Rungis. En l’espace d’un week-end, le monde des halles a fait un bond dans le futur. À bien des aspects, cette année 1969 symbolise l’entrée de la France dans l’ère de la modernité.
Le « déménagement du siècle » a lieu la nuit du 2 au 3 mars 1969 : grossistes, commis, mandataires, porteurs, balayeurs… Ce sont près de 20 000 personnes – un millier d’entreprises – qui quittent les Halles de Paris et, avec elles, 8 000 tonnes de marchandises et 6 000 mètres cubes de mobilier. Une opération quasi-militaire, confiée à un officier de réserve spécialiste du « train des équipages » (la logistique de l’armée), le général Patz.
Une noria de 2 000 camions réalise, en quelques heures, un pont routier entre le cœur de Paris et le marché d’intérêt national flambant neuf de Rungis (Val-de-Marne), qui s’étend, près d’Orly, sur 200 hectares (là où les douze pavillons de Baltard se logeaient, eux, en une dizaine d’hectares).

Le 02 mars 1848.

Un décret du jeune gouvernement de la IIe République réduit d’une heure la journée de travail parce que, selon ses termes, « un travail manuel trop prolongé non seulement ruine la santé mais en l’empêchant de cultiver son intelligence porte atteinte à la dignité de l’homme ».
La journée de travail tombe à… dix heures à Paris et à onze en province (serait-ce que le travail est plus éprouvant à Paris qu’ailleurs ?)

Le 01 mars 487.

Selon le chroniqueur Grégoire de Tours (539-594), Clovis, âgé de 20 ans et encore païen, avait pillé diverses églises, notamment à Reims.
L’évêque de la ville, Remi de Reims, le prie de lui restituer un vase remarquable et le jeune roi des Francs, soucieux de lui plaire, le lui promet.
C’est ainsi qu’à Soissons, devant le butin rassemblé, il demande à ses soldats la permission d’enfreindre l’usage, qui est de distribuer le butin par tirage au sort.
Le roi demande aux « très valeureux guerriers » de lui céder le vase en plus de sa part.
Mais l’un des soldats, envieux et impulsif, s’insurge et frappe de sa francisque le vase qui s’en trouve cabossé.
Clovis ravale sa rage et restitue malgré tout le vase brisé ou cabossé à l’évêque.
Là-dessus, le 1er mars 487, il passe ses troupes en revue et repère dans les rangs l’homme qui l’a défié. Il lui reproche une tenue négligée et d’un geste brutal jette ses armes à terre. Le soldat se baisse pour les ramasser. Clovis, alors, lève sa hache et la lui plante dans la tête. « Ainsi as-tu traité le vase de Soissons », aurait-il dit en guise d’oraison funèbre.